Le

Hauts-de-Seine/Yvelines : « une fusion irréversible »

Un an après le vote approuvant la fusion de leurs Départements, Patrick Devedjian et Pierre Bédier ont réaffirmé leur engagement de former une seule et unique collectivité.

« Notre détermination n’a pas faibli, a déclaré, lors d’une conférence de presse jeudi 28 juin, Patrick Devedjian. Nous sommes pratiquement dans une situation irréversible : on ne pourra pas revenir en arrière. » Après avoir regroupé les services de l’archéologie préventive, de l’adoption et de la voirie, Hauts-de-Seine et Yvelines vont mettre en place deux nouveaux services interdépartementaux : l’éducation et la commande publique. Les deux assemblées voteront également à l’automne un schéma interdépartemental d’organisation sociale et médico-sociale qui déclinera les orientations politiques communes concernant l’autonomie, la PMI, l’enfance et l’insertion pour les cinq années à venir. « Au terme de ce processus, 45 % de notre activité aura été mise en commun », a précisé M. Devedjian.

De nouvelles intiatives sont également en cours avec l’adhésion des Hauts-de-Seine à l’agence d’insertion yvelinoise ActivitY’ ainsi qu’au Syndicat mixte Yvelines Numériques. Enfin, le Département des Yvelines va proposer à ses collégiens un pass sur le modèle alto-séquanais du Pass+.

Les deux présidents justifient cet approfondissement du processus par les économies déjà réalisées (4 millions d’€) mais aussi par « une meilleure efficience du service public ».

 À ce jour, le gouvernement, qui n’a toujours pas dévoilé son projet pour la métropole, ne s’est pas prononcé sur le regroupement voté par les deux assemblées de façon concordante le 30 juin dernier. Un silence qui ne trouble pas Pierre Bédier : « L’État n’a pas le monopole du service public, a-t-il déclaré, nous sommes légitimes pour proposer une organisation territoriale qui, contrairement aux habitudes, va du bas vers le haut. » « Pour la première fois dans ce pays, deux Départements réalisent une fusion efficace, a renchéri Patrick Devedjian. On ne voit pas comment l’État pourra maintenir son discours sur le millefeuille administratif et ne pas donner droit à la demande démocratique de deux collectivités locales. »

 

En savoir plus :