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« Le Grand Paris, c’est l’Île-de-France »

Au cours d'un grand rassemblement, mardi 17 octobre, à Versailles, les présidents des Départements franciliens, ont prôné l'élargissement de la Métropole à la région.

Une « métropole ambitieuse, solidaire et démocratique ». C'est ce qu’ont défendu les présidents des Départements des Hauts-de-Seine, des Yvelines, de Seine-et-Marne, de l'Essonne et du Val-d'Oise, rejoints par le président du Sénat, Gérard Larcher, au Palais des Congrès de Versailles. Alors que le gouvernement doit annoncer ses intentions pour l'organisation du Grand Paris lors d’une prochaine conférence des territoires, les élus franciliens proposent une métropole qui engloberait toute l'Île-de-France. « Nous voulons que le Grand Paris concerne l’ensemble du territoire régional, a expliqué Pierre Bédier, président du Département des Yvelines. C’est la seule solution acceptable car toutes les autres reviennent à mettre à l’écart une partie de notre population et à confisquer à nos Départements ce qu’ils ont de meilleur. » Ce périmètre avait déjà reçu le soutien de l’ensemble des présidents des Départements franciliens, de gauche comme de droite, lors d’une conférence de presse commune mardi 10 octobre. Il est également approuvé par l’association des maires d’Île-de-France et la présidente de la Région, Valérie Pécresse.

Pour Édouard Dequeker, professeur à l’ESSEC, « la Région Île-de-France est ce qui se rapproche effectivement le plus de la manière dont fonctionne économiquement et démographiquement la métropole ». Le principal risque d’une métropole concentrée sur son « unité urbaine », comprendre la continuité du bâti, serait selon lui « une rupture de solidarité avec la grande couronne ».

C’est aussi ce que craignent les élus. « Ce projet ne peut être parcellaire, a insisté Gérard Larcher. Je ne veux pas que l’on rende périphériques cinq millions d’habitants de la région ! »

Tous reconnaissent cependant le « fait métropolitain ». « Pour moi, la Métropole du Grand Paris cantonnée à la zone urbaine ultra-dense est une idée étriquée et dangereuse », a souligné Patrick Devedjian. Il faut, au contraire, construire une vraie Métropole à la fois ambitieuse solidaire et équilibrée qui soit en première ligne pour saisir les opportunités offertes par le Brexit. Pour cela il faut doter la Métropole de compétences stratégiques comme les transports et le tourisme ».

Reste enfin, la question des Départements de la petite couronne dont certains articles de presse ont évoqué la suppression. « Ce serait prendre un risque énorme pour l’économie francilienne, a déclaré M. Devedjian. Cela conduirait à geler les investissements jusqu’à ce que la Métropole soit opérationnelle. Or Hauts-de-Seine, Seine-Saint-Denis et Val-de-Marne réunis investissent un milliard d’euros chaque année… »