Moderniser le réseau

La modernisation et l’adaptation permanente du réseau constitue un enjeu fort, dans un contexte très tendu, où le besoin de déplacement est en augmentation constante, alors que l’extension illimitée des réseaux routiers n’est ni possible, ni souhaitable.


Une offre de déplacement modernisée en lien avec le développement des transports en commun

L’amélioration de l’offre de déplacement implique, nécessairement, un report de la voiture vers les transports en commun et les circulations douces. 

Les deux départements ont intégré cette contrainte, en privilégiant l’investissement dans les opérations structurantes de transport en commun : Eole, tramways, T Zen, voies bus...

Les grandes opérations routières concernent des liaisons tangentielles côté yvelinois, et des requalifications de voies en boulevard urbain, en particulier, sur les anciens axes nationaux traversant des agglomérations, pour les Hauts-de-Seine.

L'EPI ne porte les opérations de modernisation des voies existantes que lorsqu’elles sont en lien direct avec les missions d’entretien et d’exploitation. 

Le renforcement des chaussées et abords

 Il s’agit de renforcer les infrastructures afin de faire face aux exigences du trafic, de préserver les chaussées des agressions extérieures (froid, humidité, vieillissement) et d’offrir à l’usager un niveau de service de qualité.

La rénovation des ouvrages d’art 

Il convient de remplacer un certain nombre d’équipements, particulièrement sollicités (les joints de chaussée, l’étanchéité du tablier, les appareils d’appui), et également de rénover et protéger les parties d’ouvrages les plus exposées, en procédant à des remises en peinture, des ragréages de béton, mais aussi d’intervenir en cas de dégradations par des renforcements de partie d’ouvrage, voire de construire des ouvrages complémentaires (soutènement par exemple).

La modernisation des équipements de la route  

Outre le remplacement des équipements défectueux ou accidentés, chaque année des programmes d’intervention spécifique sont mis en place pour améliorer l’efficience des installations :

  • Intégration de nouveaux carrefours à feux dans le système de gestion de télésurveillance et de régulation (Siter).
  • Modernisation de la signalisation de police et directionnelle, réfection du marquage au sol.
  • Modernisation de l’éclairage public, sur le réseau conservé hors agglomération par les Yvelines, avec un objectif d’amélioration de la performance énergétique.

La modernisation en lien avec l’aménagement du territoire 

Les conditions de circulation sont à adapter au développement de nouveaux équipements et à l’aménagement urbain. Cela peut concerner l’aménagement ponctuel d’un carrefour, mais également la création de voiries supplémentaires ou de voies spécifiques (sites propres dédiés aux transports en commun ou aux vélos par exemple).

L'amélioration de la sécurité routière

La sécurité routière se décline par différents types d’actions bien distinctes : les actions préventives et les interventions sur la voirie. 

En premier lieu, les départements doivent observer ce qui se passe sur le réseau et recenser l’accidentologie. Un travail est donc mené, sur la base des statistiques établies par les forces de l’ordre, afin d’identifier les zones dangereuses, d’analyser les remontées et les demandes des usagers et des riverains des routes départementales.

Il est nécessaire de détecter toute situation dangereuse qui pourrait survenir. Les créations d’accès des nouvelles constructions sur le réseau départemental sont ainsi analysées au stade du permis de construire, et les projets d’aménagements sont systématiquement étudiés, sous l’angle de la sécurité routière. 

Par ailleurs, les représentants des services départementaux sont associés par l’État, dans le cadre du plan départemental d’action et de sécurité routière (PDASR) piloté par le préfet de chaque département. 

Les deux départements mènent surtout des politiques préventives destinées au grand public. Le département des Hauts-de-Seine développe des actions de sensibilisation très poussées, à destination des collégiens, avec l’organisation d’ateliers variés sur différentes thématiques relatives à la sécurisation des modes de déplacement et au comportement des usagers.

S’agissant de la sécurisation des voies, au regard de la connaissance des besoins et de l’insécurité constatée sur chaque route, des programmes d’amélioration sont menés en privilégiant les zones les plus accidentogènes. Ainsi, environ 5 millions d’euros sont consacrés, chaque année, à des aménagements visant à améliorer la sécurité routière sur le territoire de l’ensemble des deux départements.

Des programmes complémentaires sont également mis en œuvre pour protéger et favoriser le déplacement des usagers les plus fragiles : piétons et vélos en particulier. Des pistes cyclables sont aménagées sur les réseaux départementaux ainsi que des ouvrages dédiés permettant de résoudre des problématiques plus ponctuelles de déplacement (création de passerelle de franchissement par exemple).

Enfin, il faut souligner la présence des équipes d’exploitation dont les astreintes sont renforcées en période hivernale (du 15 novembre au15 mars). 120 agents environ sont mobilisés dans les centres d’exploitation et d’intervention (CEI), situés à Gennevilliers, Boulogne-Billancourt, Chatenay-Malabry, Saint-Cyr, Orgeval, Rambouillet, Méré, Maulette, Carrières-sous-Poissy, Limay et Mantes-la-Ville et prêts à intervenir pour la sécurité des usagers.

Cette répartition territorialisée permet une réactivité accrue, tant pour les sorties préventives (salage en cas de risque de verglas) que curatives (salage et déneigement).